ÉPISODE 249

Mardi 26 juillet 1966
La
lettre
Chris
répand finalement la vérité. Betty reçoit une lettre bouleversante. Allison
a le triste sentiment d’avoir fait une terrible erreur…
Audience Nielsen 1ère diffusion :
18,0 millions de téléspectateurs
soit 34,9 % |
NARRATION : WARNER
ANDERSON
Betty Anderson a échoué dans son bref mariage avec Steven Cord. En dépit
des supplications de Steven, il n’y a pas eu de réconciliation. Ce n’est pas
parce que Betty n’aime pas assez son mari pour partager sa vie, mais parce
qu’elle est incapable de lui dire un secret qui pourrait ruiner sa vie. Le
secret qu’il est le frère jumeau d’Ann Howard.
INTRO
La maison des Anderson. Betty va à la porte. Un messager lui tend une
enveloppe. Betty signe un formulaire au messager et prend l’enveloppe.
SCENE 1
Betty ouvre l’enveloppe, lit le contenu puis la tend à Julie en lui
disant que Steven demande le divorce. Dans la lettre, Steven lui dit qu’il
s’est rendu compte qu’ils ne recherchaient pas la même chose. Il lui laisse
sans discuter la maison et les meubles. Elle peut considérer le contrat
comme « nul et non avenue ».
Julie se demande si Hannah a interféré dans le mariage de Betty. Elle se
rappelle des efforts de Leslie pour séparer Betty et Rodney à une certaine
époque. Julie conseille à Betty d’avoir une discussion avec Steven. Après
tout, Betty n’est pas la première femme à trouver un certain confort en
dehors du mariage. Betty décroche le téléphone et compose le numéro de
Steven. Ce dernier répond, écoute Betty un instant, puis raccroche sans rien
dire.
SCENE 2
Constance est dans la chambre tandis qu’Elliot apporte un grand paquet.
Il s’agit de quelques cadeaux pour le futur bébé qui semble encombrer Elliot
plus qu’autre chose. Constance lui dit de ne pas être ingrat. Allison entre
et se propose de les aider à ouvrir les paquets. Elle demande à son père
s’il a parlé avec Steven Cord. Allison pense que Chris Webber protège son
frère.
SCENE 3
A la Taverne d’Ada Jacks, de la musique assourdissante provient du juke
box. Lorsque Chris entre, Ada débranche l’appareil. Un client se tourne vers
elle : « Hey, qu’est-ce que vous faites ? ». La compagne du client renchérit
: « C’est notre argent que vous avez débranché ». Un autre client se plaint
à propos de la musique que joue Chris. Ada leur dit que le bureau des
plaintes est fermé.
SCENE 4
A la bibliothèque municipale, Norman rencontre Steven et lui demande
s’il connaît quelque chose à la méthode « apprendre en dormant ». Steven
admet ne pas connaître ce genre de pratique.
SCENE 5
Steven se rend au « Tonneau de Cidre » et demande à Sandy si elle sait
où se trouve Chris. « Pourquoi est-ce que vous ne le laissez pas tranquille
», lui demande-t-elle. Elle accuse Steven d’avoir détruit sa famille. Elle
ajoute que cela a coûté à Lee son emploi.
SCENE 6
Steven entre à la Taverne et interrompt Chris qui jouait du piano. Chris
lui dit qu’il n’aime pas savoir quelqu’un le regarder jouer derrière son
épaule. Il ne veut pas parler à Steven. L’avocat dit qu’il sait que Chris a
dit la vérité à Allison, à savoir que ce n’est pas Ann Howard qui l’a poussé
de la falaise. Ada s’approche de Steven et lui demande s’il est ici pour
boire un verre. Steven ferme le piano et dit à Chris que son concert est
terminé. Il ajoute qu’il se cache constamment derrière sa cécité, mais en
fait, tout ce qu’il fait en se taisant, c’est de torturer Ann Howard. Ada
demande à Steven de laisser Chris tranquille. Mais Steven continue son laïus
et demande à Chris si Allison est la première fille avec qui il sort. Ada
rappelle à Steven le mal qu’il a fait à Rita en l’interrogant au cours de
procès de Rodney. Un client, prénommé Freddy, se mêle à la conversation.
Steven préfère partir. Chris le suit.
Dialogues de la scène 6
Steven entre à la Taverne. Chris joue du piano. Steven se dirige vers
lui. Freddy et sa petite amie son assis à une table voisine.
CHRIS : Je n’aime pas lorsque quelqu’un me regarde jouer derrière mon
épaule, Mr Cord. Mr Cord ?
STEVEN : Oui.
CHRIS : Et bien, vous êtes après moi tous les soirs. Je suppose que ce
n’était qu’une question de temps avant de me retrouver, n’est-ce pas ?
STEVEN : Je veux vous parler, Chris.
CHRIS : Vous interrompez mon concert.
STEVEN : Pourquoi ne sortirions-nous pas un instant ?
CHRIS : Vous n’êtes pas policier, ni Distric Attorney. En un mot, vous
n’avez aucun pouvoir de me forcer à vous suivre.
STEVEN : Très bien. Alors nous parlerons ici.
CHRIS : Cela va être un long concert. J’espère que vous avez le temps
d’attendre.
STEVEN : Ce que vous avez dit à Allison est vrai, n’est-ce pas ? Ann Howard
ne vous a pas poussé de la falaise. Je ne partirai pas d’ici tant que je
vous n’aurez pas admis que c’est la vérité.
Chris continue de jouer du piano.
CHRIS : C’est seulement le premier morceau de mon concert, Mr Cord. Encore
99 à jouer.
Steven ferme le piano.
STEVEN : Votre concert est terminé.
ADA : Vous voulez un verre, Steven, ou bien vous êtes venu ici uniquement
pour créer des problèmes ?
CHRIS : J’appellerais à l’aide si jamais il devient violent, Ada… Très bien,
que faisons-nous maintenant, Mr Cord ? Appeler mon grand frère pour qu’il
vienne vous casser la figure ?
STEVEN : Est-ce que vous finirez un jour par ne plus dépendre de votre frère
? N’en avez-vous pas assez de son argent, de son aide, de son soutien ?
CHRIS : C’est de la psychologie de bas étage, Maître. Appâter un témoin
hostile. Ecoutez, si je n’étais pas aveugle, je vous en aurais balancé une
depuis longtemps, Monsieur.
STEVEN : Bien, c’est mieux ainsi. Vous n’êtes donc finalement pas un pauvre
petit oiseau sorti de son nid, un gosse sans défense. Vous êtes aussi
vicieux que votre frère. Vous ne faîtes que vous cacher derrière votre
cécité.
CHRIS : Le témoin commence à s’irriter.
STEVEN : Parce que vous êtes aveugle. Vous aimez torturer les gens, comme
vous avez torturé Ann Howard. Pendant 17 ans vous avez fait penser à Ann
Howard qu’elle était responsable de vos problèmes. Mais ça va s’arrêter
maintenant. Parce que vous allez me dire la vérité.
ADA : Laissez-le tranquille. Vous n’êtes pas dans une salle d’audience.
CHRIS : Donnez-moi une bière, Ada.
ADA (à Steven) : Sortez d’ici.
CHRIS : Donnez-moi juste une bière.
STEVEN : Vous êtes en train d’admettre la vérité. Vous l’avez déjà admis à
une jeune, belle et innocente jeune fille, qui se sent tellement désolée
pour vous qu’elle ne voit pas la méchanceté qui se dégage de vous. C’est
votre première petite amie, n’est-ce pas ? C’est votre première petite amie
et elle vous faisait vous sentir tellement honnête que vous avez fait une
chose étrange : vous lui avez raconté la vérité.
CHRIS : Oh, ce mot : vérité.
STEVEN : C’est ce que je veux de vous, qu’importe votre handicap.
ADA : C’était exactement ce que vous avez fait à ma Rita quand vous l’avez
appelée à la barre des témoins. C’est tout ce que vous savez faire, n’est-ce
pas ? Pousser les gens à bout. Leur faire couler les larmes.
FREDDY : Il ne va pousser personne à bout, Ada. Pourquoi est-ce que vous
n’iriez pas voir ailleurs si j’y suis, mec ?
STEVEN : Je pensais que vous vouliez un débat public. Le public se sent
désolé pour vous, Chris. Ils ne vous connaissent pas comme moi je vous
connais.
FREDDY : Vous voulez vraiment qu’on vous jette dehors ?
STEVEN (à Fred) : Je ne vous donnerais pas cette satisfaction.
Musique dramatique.
STEVEN : Je me demande ce que vous feriez sans votre cour autour de vous.
CHRIS : Je n’ai pas peur de vous.
Steven sort et Chris le suit.
SCENE 7
A l’extérieur de la Taverne, Chris appelle Steven et lui suggère de
demander à Allison. Steven demande une nouvelle fois à Chris ce qu’il a dit
à Allison. Il dit au jeune aveugle qu’il n’est pas assez convenable pour
devenir avocat. Chris tourne les talons et s’en va.
Dialogues de la scène 7
Chris sort de la Taverne et appelle Steven.
CHRIS : Steven… Steven…
STEVEN : Je suis ici. Juste devant vous. Pourquoi m’avez-vous suivit ?
CHRIS : Pour vous parler.
STEVEN : Très bien. Répétez-moi ce que vous avez dit à Allison.
CHRIS : Ecoutez, c’est une fille plutôt nerveuse. Gentille, mais elle va
vite en conclusion.
STEVEN : Vous voulez dire qu’elle a menti lorsqu’elle m’a affirmé que vous
lui avez dit que ce n’est pas Ann Howard qui vous a poussé de la falaise ?
CHRIS : C’est exact.
STEVEN : Mais, elle n’avait jamais entendu parlé de Ann Howard jusqu’à peu
de temps. Pourquoi mentirait-elle à son sujet ?
CHRIS : Pourquoi ne le demandez-vous pas à Allison ?
STEVEN : OK, allons ensemble chez elle. Nous verrons ce que vous direz tous
les deux lorsque vous serez face-à-face.
CHRIS : Je n’irais nulle part avec vous.
STEVEN : Où est le problème ? Cela devrait être facile pour vous de venir
avec moi pour dire à Allison qu’elle a menti. Vous avez un avantage. Vous ne
verrez pas la souffrance sur son visage. Vous n’avez pas peur de cette
sympathique, innocente et jolie fille, n’est-ce pas ? Parlez, Chris. Je ne
vous entends pas.
CHRIS : Je ne veux plus rien avoir à faire avec vous.
STEVEN : D’accord, vous ne voulez pas. Mais vous le ferez. Vous ne vouliez
pas sortir de la Taverne avec moi pour parler, mais vous l’avez fait.
Pourquoi ?
CHRIS : Vous sentiriez-vous plus à l’aise s’il s’agissait d’un témoin à la
barre ?
STEVEN : Ca l’est. Maintenant, qu’avez-vous dit à Allison ?
CHRIS : Vous êtes vraiment très fort en investigation, mais je ne suis pas
dupe. Vous savez ce que vous pouvez en faire de vos questions ?
STEVEN : Vous devenez très prudent, à ce que je vois. Il y a deux choses
dans ce monde pour lequel vous devez vous faire du souci : devenir avocat et
votre frère. Vous savez, j’ai entendu dire que vous avez fini l’école de
droit dans les premières places.
CHRIS : J’étais deuxième de ma promotion, si ça peut vous intéresser.
STEVEN : Je le sais. J’ai appelé Boston et je me suis renseigné sur vous.
CHRIS : Vous n’allez pas me faire croire cela.
STEVEN : Vous feriez mieux de le croire.
CHRIS : Je sais. Vous allez me dire que vous avez appelé le doyen de l’école
et que vous avez eu une longue conversation avec lui.
STEVEN : C’est exact.
CHRIS : Je sais que vous connaissez le nom du doyen. Tous les avocats de la
région a entendu parlé de lui.
STEVEN : J’ai aussi parlé à votre Proviseur. Son nom est Marsden. Il pense
que vous êtes un étudiant brillant.
CHRIS : Vous n’aviez aucun droit de parler avec lui.
STEVEN : Il pense que vous avez un avenir brillant.
CHRIS : Vous n’avez pas le droit.
STEVEN : Maintenant vous feriez mieux de me raconter la vérité ou bien vous
pouvez oublier votre scolarité. Vous me dites la vérité, ou bien je
m’arrangerais pour que votre école, et votre doyen, et votre dévoué
proviseur réfléchissent à deux fois avant de vous diplômer.
CHRIS : Vous ne pouvez pas faire ça. Ils ne vous croiront pas. Je n’ai
enfreint aucune loi.
STEVEN : Vous avez dissimulé des informations. Vous avez délibérément
torturé l’esprit d’une jeune femme innocente. Vous savez pertinemment que
vous n’êtes pas assez convenable pour être un avocat. Vos valeurs sont
faussées. On ne vous fera jamais confiance. Oh, je sais. Je sais que vous
avez peur de cela. Vous avez peur de votre frère Lee. Vous avez toujours eu
peur de votre grand frère, votre grande brute de frère. Ce jour-là sur la
falaise, vous trembliez rien qu’à l’idée d’être à côté de lui. Et lorsque
vous étiez étendu en bas de la falaise, inconscient et que votre grande
brute de frère à crié qu’Ann Howard vous avez poussé, nous avons tous été
dans ce sens, parce que nous avions peur de lui, nous aussi. J’avais peur de
lui. Nous avions tous peur. Maintenant, plus personne n’a peur de votre
grande brute de frère, sauf vous. Nous avons tous grandis.
CHRIS : Taisez-vous !
STEVEN : Et nous n’avons plus peur de dire ce qui s’est réellement passé.
Nous n’avons plus peur de le dire. Plus personne n’a peur, sauf vous. Parce
que vous êtes resté le même. Vous êtes aveugle, mais vous pouvez toujours
voir. Vous pouvez vous rappeler la violence, la méchanceté sur le visage de
votre grand frère. C’est la dernière chose que vous avez vu avant de tomber.
Et c’est ce qui vous hante. C’est ce qui vous a fait vous mentir à vous-même
pendant toutes ces années. OK, je suis fatigué de parler avec vous.
Maintenant, si vous voulez toujours être avocat, vous devez parler. Et vous
devez parler maintenant.
Musique dramatique.
CHRIS (étreint par l’émotion) : Ann Howard ne m’a pas poussé. J’ai menti
lorsque j’ai dit qu’elle l’avait fait. Elle ne m’a pas poussé.
STEVEN : D’accord. Je vais préparer une déposition pour vous que vous devrez
signer à cet effet. Et après l’avoir signé, vous pourrez quitter la ville ou
faire tout ce que vous voulez. Je m’en fiche. Mais vous allez me signer une
déposition. C’est notre marché.
Chris se retourne et s’en va.
DANS LE PROCHAIN EPISODE
Ann parle avec Steven, Steven avec Ada, Lee avec Chris.
ANN : Je ne veux pas pointer quiconque du doigt. C’est plus qu’assez pour
moi de savoir que je suis libre. Enfin libre.
STEVEN : Les gens commencent à me connaître, ils me détestent. Ils en ont le
droit. Elle a tous les droits de me détester.
LEE : Je ne voulais pas te faire de mal, c’était un accident. Je ne le
voulais pas.
Lee frappe Chris.
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